Un abécédaire de l’écologie

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L’écologie de A à Z

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A comme anxiété

Rares sont les jours où ne nous sont pas rappelés le réchauffement de la planète, l’intensification des phénomènes climatiques exceptionnels, l’ampleur de la pollution ou la raréfaction des ressources que sont la faune, la flore, l’eau, le sol, le sous-sol  et l’air sur fond de rapports alarmants en provenance des organismes multiples et variés qui scrutent notre environnement.

Les conséquences sur la montée du niveau des océans, le stress hydrique, la diversité biologique, la paupérisation des populations vivant dans les zones fragilisées, l’accroissement des mouvements migratoires viennent logiquement se greffer sur ce tableau préoccupant, inquiétant, voir angoissant de l’évolution de la mince biosphère que nous habitons et partageons avec les animaux et les végétaux.

Les « collapsologues » font également bonne figure de catastrophisme dans la description de ce tableau sombre en prédisant que les dégradations des conditions de vie s’emballeront de manière irréversible et rendront à terme notre  planète inhabitable. Leurs inquiétudes ne sont pas totalement dénuées de fondements.

Pour faire bonne (ou mauvaise) mesure, rappelons ce que l’histoire nous enseigne : en période de tensions, les opinions se radicalisent et induisent une augmentation du risque de conflits parfois incontrôlables et dévastateurs.

N’oublions pas aussi qu’il y a d’autres sources d’angoisses impulsées par des activités humaines telles que la formidable et continuelle accumulation de moyens de destruction massive pour n’en citer qu’une qui est de taille.

Mais heureusement, tout n’est pas dit !

Un poème

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !

Paul Verlaine

Une image

Le cri

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B comme bonne nouvelle

Avec beaucoup de prudence et à l’aide de multiples recoupements, toutes les observations des scientifiques convergent pour conclure que les évolutions du climat ont pour principale cause les activités humaines. Le propos n’est pas d’en dresser ici une liste qui serait fastidieuse mais de permettre de garder espoir ; imaginez dans quel état psychologique nous nous trouverions si les climatologues annonçaient que les changements climatiques sont le fait de phénomènes naturels contre lesquels nous n’avons aucun moyen de lutter ! A l’angoisse pourrait s’ajouter le désespoir. Heureusement, l’issue de ces dérèglements dépend des hommes et non d’une nature aveugle et hostile.

Une protection bien connue contre l’angoisse est le déni de la réalité. Une autre forme de protection contre l’anxiété est le cynisme : « La belle affaire ! L’humanité a connu bien d’autres crises dues aux famines et aux épidémies ; le climat a évolué au cours des âges géologiques ; profitons-en tant qu’il y en a !». Les sceptiques, quand à eux, nous disent : « il y a peut-être un problème mais comme d’habitude, les Cassandres crient au loup un peu prématurément ; d’ailleurs la climatologie est une science récente qui a besoin de faire ses preuves, il est urgent d’attendre ; d’ailleurs qui nous dit que toute cette agitation n’est pas orchestrée par des comploteurs ?». Il ne faut pas oublier les amateurs de spéculations à l’affut d’opportunités que le réchauffement climatique peuvent créer ici ou la.

Il faut admettre que la complexité de ce sujet brouille parfois des opinions en  manque d’information fiable et bien structurée ; il y a encore des marges de progrès pour la qualité de la vulgarisation sur les sujets écologiques, qu’elle vienne des scientifiques, des journalistes ou d’autres sources.

Quoiqu’il en soit, il existe un consensus pour dire que les pollutions diverses exigent deux type d’actions : les actions visant à s’adapter pour lutter contre leurs conséquences nocives ; les actions visant à les atténuer au maximum en s’attaquant à leur source. Il n’est pas besoin d’avoir un esprit spécialement affuté pour comprendre que plus on diffère les actions d’atténuation, plus le coût des actions d’adaptation et d’atténuation sera élevé.

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C comme climat

C’est un mot familier mais en fait assez abstrait. Le recours quasi-exclusif à la notion de moyenne de température pour quantifier l’évolution du climat global induit en effet certaines confusions ; un réchauffement moyen de 1,5° ne dit pas s’il sera réparti également sur toute la planète ou bien s’il y a des extrêmes de réchauffement dans certaines zones du globe et d’éventuels refroidissements dans d’autres ; en fait il y a un climat global et des climats régionaux. Par ailleurs, l’évolution du climat global ne se résout pas en de belles courbes de croissance bien lisses ; il peut y avoir des pics certaines années et des creux certaines autres années. Les phénomènes naturels évoluent en dents de scies qui masquent les tendances pluriannuelles et peuvent ainsi perturber notre perception immédiate.

Il y a un très large consensus pour admettre que le réchauffement climatique est du principalement à un accroissement de différents gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, provoqué par les activités humaines. La cause de ces changements est particulièrement insidieuse car elle est cumulative d’une part, non visible, inodore et sans effets immédiats sur la santé d’autre part ; ces caractéristiques font que la prise de conscience de ce phénomène est plus lente au contraire de celle de la pollution, par émission de microparticules par exemple, qui a des effets immédiats et visibles sur la santé.

On peut dès à présent tirer trois leçons : la réalité scientifique du réchauffement climatique ne se résume pas à un chiffre comme pourrait le laisser penser une communication simplificatrice sur ce sujet ; la leçon numéro deux est la nécessité de considérer la Terre comme un système global aux composants multiples qui interagissent (atmosphère, océan, sols, végétation, glace, énergie solaire, etc.) ; la leçon numéro trois est peut être moins simple à mettre en œuvre : il est urgent que les instances d’éducation et d’information s’emparent de ces sujets afin d’éradiquer les visions simplistes donc erronées qui encouragent les solutions simplistes donc au mieux inappropriées, au pire contre-productives.

Une citation

Je ne crois pas au changement climatique, c’est juste de la météo. Ça a toujours été comme ça, le temps change, il y a des tempêtes, de la pluie, et des belles journées.

Donald Trump

Des articles

Le réchauffement climatique

Réponses à des objections

Une musique

Climat tempéré

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D comme diversité biologique

Il y a deux types d’indicateurs qui mesurent l’évolution de la diversité des espèces animales ou végétales : un indicateur qui mesure le nombre d’espèces qui disparaissent en un temps donné d’une part, les indicateurs qui mesurent l’évolution du nombre d’individus de chaque espèce d’autre part ; une fois de plus, des indicateurs globaux contribuent à diluer la réalité dans une sorte de « tout » peu propice à identifier les solutions appropriées à chaque situation. Par ailleurs, la folle du logis a tendance à focaliser l’attention sur les plus gros mammifères que sont les éléphants et les baleines.

Il y a bien des manières de prendre en considération la valeur de la grande diversité des espèces vivantes. L’une, assez commune, consiste à regarder avec des sentiments variés tels que le respect, la prudence, l’émerveillement ou la curiosité cette construction monumentale qui a pris plus de trois milliards d’années à se réaliser sans qu’intervienne l’influence de l’homme. De nombreuses religions ont donné un caractère sacré à cette construction et en attribuent la source à un Dieu créateur. Une autre approche, qui n’est pas contradictoire avec la précédente, consiste à considérer que les humains font partie du monde vivant, en sont les héritiers et se doivent de respecter et de transmettre intact cet héritage de génération en génération. Un autre point de vue, plus utilitariste, consiste à considérer la biodiversité comme un « réservoir » permettant d’alimenter l’humanité notamment en poissons, de faire face en cas de catastrophe biologique ou bien encore de tirer partie d’organismes encore inexplorés. Comme nous l’avons déjà dit, les êtres humains partagent la biosphère avec tous les êtres vivants. Quoiqu’il en soit, le monde animal dont les humains font partie dépend largement du monde végétal.

N’oublions pas qu’à travers les âges géologiques, la sélection naturelle a entraîné la disparition de nombreuses espèces mais à un rythme qui n’a rien à voir avec ce que l’on observe aujourd’hui. Réciproquement, le travail de sélection a contribué à l’obtention de nombreuses variétés ; les manipulations génétiques accélèrent considérablement ce travail. Mais attention à ne pas confondre espèce et variété !

Une question qui mériterait débat est de définir la place des êtres vivants « nuisibles » aux humains dans notre maison commune. Doivent-ils être éradiqués, protégés, cantonnés et si oui comment ? Si on veut les éradiquer, comment procéder sélectivement ?

L’analyse des causes de l’évolution de ces indicateurs conduit à les classer en grandes catégories : la surexploitation des ressources vivantes, l’évolution du climat, l’invasion d’espèces importées par le canal d’échanges commerciaux, l’urbanisation, certaines pratiques agricoles.

Les conséquences de l’attrition des populations d’insectes sur les autres espèces par le canal de la chaîne alimentaire commencent à être connues. L’impact de la diminution des populations d’insectes sur la production agricole par le biais de la pollinisation commence à être bien étudié.

La communication sur le sujet de la biodiversité est en voie de progression; il faut en effet démêler les problèmes bien réels de dégradation des sols, de réchauffement climatique, d’alimentation. L’émotion suscitée par la disparition d’espèces de grands mammifères masque parfois la gravité de la situation d’autres espèces moins visibles telles que celles du monde des insectes.

Un poème

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière ;
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.

François d’Assise

Une vidéo

La biodiversité

Des articles

Indicateurs régionaux de biodiversité

Compte-rendu du rapport de l’IPBES

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E comme énergie

Voila lâché le mot qui désigne le nerf du fonctionnement de la civilisation industrielle. Tout le monde en parle mais personne ne l’a jamais vue ; et pourtant elle existe !

Les économistes s’accordent à regrouper les principaux usages de l’énergie en trois grandes familles : le transport, le chauffage, la production.

Il est également d’usage de classer les principales énergies utilisées par l’homme en quatre origines : énergie provenant de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon), énergie provenant de combustibles renouvelables (bois, éthanol…), énergie résultant de réactions nucléaires et enfin énergie provenant de ressources durables mais intermittentes (vent, soleil, pesanteur de l’eau, marées).

Par ailleurs la consommation d’énergie s’effectue à travers des appareils que sont nos chaudières, nos trains, nos voitures etc. ; au coût de l’énergie consommée, il faut ajouter le coût en énergie qu’il faut dépenser pour fabriquer ces appareils, transporter ou stocker l’énergie. Les solutions doivent être analysées avec rigueur de manière à prendre en compte tous les paramètres ; il serait dommage que le mot rigueur fasse peur !

Évidemment, chacun sait que la production d’énergie à base de combustibles fossiles ou renouvelables est responsables en grande partie des modifications climatiques par le biais du dioxyde de carbone dégagé (Gaz à effet de Serre ou GES) ; il y a une gradation de la modification de la composition de l’atmosphère selon les types de production d’énergie ; on obtient cette gradation en mesurant les émissions de GES (Gaz à effet de serre) par Kwh d’énergie produite.

La production et la consommation d’énergie sont également à l’origine de 85% des particules fines (aérosols) et de la quasi-totalité des oxydes de soufre et d’azote qui ont un impact important sur la santé.

Outre le dioxyde de carbone (CO2 gaz carbonique), le de méthane (CH4) ou de protoxyde d’azote (N2O). Ces deux derniers gaz ont un effet de serre bien plus important que celui du dioxyde de carbone ; un kilo de méthane dans l’atmosphère à un effet de serre équivalent à celui de cinq kilos de gaz carbonique. Le méthane a pour source principale les activités agricoles.

Enfin, pour respirer, il est intéressant et utile d’évoquer les énergies psychiques et spirituelles qui jouent un rôle si vital dans les activités humaines.

Des articles

Les énergies fossiles

Sources de l’énergie électrique

Un MOOC

Problèmes énergétiques globaux

Une Vidéo

Un essai de définition

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F comme forêt

Le monde végétal est magique ; il est capable de pomper un gaz dans l’atmosphère (vous savez lequel) pour le transformer en matière solide (vous savez laquelle) ; parmi les végétaux, les arbres sont les rois de ce type de transformation. C’est pourquoi les forêts sont parfois qualifiées de « puits de gaz carbonique » ; cela est vrai si la croissance de la biomasse des arbres est supérieure à sa dégradation naturelle ; la déforestation d’une forêt à l’état stable pour utiliser le bois comme matériau possède un bilan carbonique très positif si l’on reboise. En revanche, la déforestation provoquée par des incendies produit des quantités importantes de CO2. La pollution par des GES provoquée par le chauffage au bois provoque également des émissions importantes de CO2 mais à la différence des incendies cela sert au moins à quelque chose. Dans les deux cas, le bilan GES peut être considérée comme neutre si on replante systématiquement les forêts consommées ; par ailleurs la combustion du bois génère d’autres polluants que le gaz carbonique.

N’oublions pas cependant que notre agriculture s’est développée en grande partie au détriment des bois qui couvraient notre Gaule ancienne ; la « reforestation » peut contribuer à atténuer la quantité de gaz carbonique contenu dans l’atmosphère et fait partie de la panoplie des outils de lutte contre le réchauffement climatique. Les pratiques agricoles ont également un impact sur les pollutions en général et les émissions de GES en particulier.

Un poème

Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !

Chateaubriand

Une citation

Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent.

Chateaubriand

Des articles

Cycle du CO2 et de l’oxygène d’une forêt

Agriculture et GES

Des vidéos

La forêt tropicale

La photosynthèse

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G comme gouvernance

Jusqu’à présent, tout va bien : nous savons d’où viennent les pollutions ou la modification des taux de GES dans l’atmosphère, nous connaissons leurs effets ; pourquoi avons-nous l’impression que la mise en œuvre des solutions piétine ? Imaginons que la France, se lance seule sur la planète dans des projets importants de réduction des pollutions atmosphériques ; chacun sait que cela aura un impact négligeable sur le changement climatique et que les français seront en droit de critiquer des dépenses inutiles. Il est absolument nécessaire que les programmes liés au changement climatique soient mis en œuvre au niveau de notre planète. Les avancées des conférences internationales sont donc d’une nécessité criante et tous les efforts pour les soutenir et les encourager sont bienvenus. On sait les multiples difficultés qu’il faut affronter pour que les pays producteurs de pétrole ou de charbon acceptent de se rallier à ce projet ambitieux ; on connait également les réticences des pays émergents qui se voient pénalisés dans leur développement alors que les pays industrialisés ont pollué depuis des décennies l’atmosphère ; on sait aussi que le débat entre la mesure de la pollution générée par unité de surface ou la mesure de pollution générée par habitant est vif ; enfin les pollutions liées à la production ne sont à décompter dans le pays producteur mais dans le pays consommateur. Est-il exagéré de qualifier de miracle le fait que des accords se mettent en place malgré tout ces obstacles ?

La décision du président des États Unis de se retirer des accords sur le climat est un acte qui reflète le primat du court terme sur le moyen et long terme. Heureusement, les élites américaines sont souvent en désaccord avec cette posture et amortiront un peu le choc ; toutefois, symboliquement, ce retrait fait du mal à double titre : la défection des États Unis peut encourager les états hésitants à ne rien faire ; la dénonciation d’accords multilatéraux fait le lit des nationalistes qui croient encore que les frontières arrêtent tout y compris le CO2.

Le cap de la gouvernance mondiale étant fixé sur ce sujet, il faut bien entendu passer à la gouvernance nationale pour mettre en musique les objectifs affichés. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça coince dans de nombreux pays y compris notre doux pays de France. Une première explication est due à l’absence de consensus solide sur les solutions à apporter et surtout sur les priorités ; est-ce le résultat de crispations liées aux fondements radicalement antinucléaires des programmes des écologistes allemands et français ? La critique du nucléaire est certes fondée mais le refus dogmatique de compromis sur cette source d’énergie de transition peut s’avérer contre-productif pour le climat. Une autre explication tient semble-t-il à l’absence de transparence sur qui va payer le coût de la transition énergétique ; voila le gros mot : cela coute cher et toute tentative pour maquiller cette réalité est une imposture que le tribunal du bon sens réprouve. Le déclenchement des mouvements des bonnets rouges et des gilets jaunes montre à l’évidence qu’il y a un problème à ce sujet et que la notion de pollueur-payeur rencontre de sévères limites.

Les outils de gouvernance de l’état français comprennent principalement la législation et le budget de l’état. Or ce budget est régi par un principe fondamental qui est le principe d’universalité ; ce principe veut qu’on n’a pas le droit d’affecter une recette budgétaire (principalement un impôt ou une taxe) à une dépense budgétaire ; de même, il est interdit aux services de l’État de disposer d’un budget séparé (recettes et dépenses) qui ne figurerait pas dans le budget général ; de la sorte il est en principe interdit d’affecter une taxe dite « écologique » à des investissements « écologiques ». La très controversée taxe carbone est un outil budgétaire de la politique écologique de l’état ; en effet elle prétend renchérir le coût des carburants et ainsi d’en faire baisser la consommation ; en aucun cas elle ne peut être affectée aux dépenses « écologiques ». Lors de la préparation du budget de l’état, les moyens budgétaires de la politique écologique sont cadrés en amont avant préparation et en aval par les arbitrages ; cette procédure est sujette aux rapports de force qui existent entre les rouages administratifs et politiques de l’état ; la maîtrise de ces processus est difficile pour ceux qui ne sont pas du sérail. Pour mener le combat de la transition, peut-être faudrait-il un militaire entouré de quelques énarques motivés ?

Enfin l’état est en train d’essayer de connaître le montant des « impôts » et taxes étiquetées comme « écologiques » ainsi que le montant des contributions budgétaires à l’écologie ; ce qui pourrait paraître une évidence ne l’est pas du fait que recettes et dépenses sont deux postes distincts du budget de l’état ; il est manifeste que ce type de bilan est un prérequis si l’on veut contrôler que l’argent dépensé pour l’écologie le soit de manière efficace ; il y a du pain sur la planche.

Une loi de transition énergétique pour une croissance verte fonde la feuille de route de l’état français. Par des biais divers tels que la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), de nombreuses entreprises se dotent de règles visant à favoriser les décisions qui contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique. Les banques ont ainsi mis en place une charte visant à introduire ce critère dans leur procédure d’attribution de prêts.

Il existe en France un Haut Conseil pour le climat dont le rôle est d’évaluer la réalisation des objectifs auxquels s’est engagée la France. Il produit un rapport annuel qui est public.

Il y a un foisonnement d’organismes et d’agences dans la mouvance de l’état qui sont concernés de plus ou moins près par les questions écologiques. Peut-être existe-t-il un document qui recense rôles et responsabilités de ces organismes de manière à prévenir les doublons, les conflits de pouvoir paralysants ou bien permette de salutaires réorganisations.

Par ailleurs, il existe un écosystème luxuriant comprenant de nombreuses associations œuvrant pour l’écologie. Citons les deux poids lourds que sont Greenpeace et WWF.

Une image

Siège de l’ONU

Des articles

Le GIEC

Organismes internationaux

Haut conseil pour le climat

Taxe carbone

La loi

Loi de transition énergétique

Des associations

WWF

Greenpeace

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H comme humain

Juste un mot pour rappeler qu’une des bases de la vision humaniste de la nature consiste à se battre contre la loi de la jungle qui est un des principes du fonctionnement de cette nature et à promouvoir le respect de tout être humain ; c’est un principe culturel acquis à travers quelques siècles de fonctionnement de l’espèce humaine qui s’incarne dans les législations.

Il est raisonnable de penser que ce tropisme humaniste transcende l’animalité des êtres humains.

Des citations

En définitive, seul l’esprit peut affronter le défi écologique, celui de l’homme, bien entendu. Si les tenants d’une transcendance spirituelle participent eux aussi à ce combat, on ne peut que s’en réjouir.

Axel Kahn

Car enfin, qu’est-ce qu’un homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant , un milieu entre rien et tout.

L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui ; l’univers n’en sait rien.

Blaise Pascal

Une vidéo

L’homme et la nature

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I comme isolation

On sait qu’une grande part de la pollution par les GES est due pour environ 22% aux besoins de chauffage des particuliers. Il existe des solutions partielles qui ont pour principe l’isolation thermique des bâtiments. Cela passe en premier par la rénovation de bâtiments existants et la construction de logements à basse consommation.

La question de l’habitat pavillonnaire, plus couteux en énergie et en transport, mérite d’être posée ; mais cela nécessite un certain courage de s’attaquer au rêve de pavillon qui hante bon nombre de nos compatriotes.

Enfin la recherche de matériaux de construction nouveaux est un axe d’étude à creuser.

Un article

Performances écologique d’un logement

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J comme jeunesse

Il est normal et souhaitable que la population des jeunes se préoccupe de manière sérieuse et enthousiaste de l’avenir de son environnement. Il y a du pain sur la planche ; cela va des recherches sur la production d’énergie à base d’hydrogène aux découvertes de matériaux permettant de produire des bâtiments à basse consommation en passant par la production de végétaux protéinés permettant l’alimentation des dix milliards d’êtres humains qui vont habiter notre maison commune.

L’important est de mener le combat hautement prioritaire si l’on souhaite la transition vers une économie durable : il ne s’agit rien moins que de transformer tout le parc automobile de la planète en véhicules électriques, de fermer toutes les centrales thermiques qui fonctionnent au charbon, d’isoler le parc immobilier contre la déperdition d’énergie et de mettre en place la production d’énergie propres ! Cela signifie des reconversions industrielles considérables, la remise en cause de millions d’emplois. Voila les enjeux hautement prioritaires !

Les belles qualités de créativité, de rigueur et de lucidité sont le tiercé gagnant de ce beau défi ; simplisme, idéologie, paresse mentale et ignorance en sont les potentiels adversaires et mènent tout droit dans un mur.

Les revendications politiques sont une condition nécessaire mais non suffisante pour relever les défis. Baguette magique ou père Noël sont les aimables manifestations de la folle du logis !

Un poème

Oui, vous avez franchi la jeunesse brûlante ;
Vous avez passé l’âge où chaque heure est trop lente,
Où, tout rêvant, on court le front dans l’avenir,
Et déjà s’ouvre à vous l’âge du souvenir.

Sainte-Beuve

Une citation

Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants.

Antoine de Saint-Exupéry

Une vidéo

Marches pour le climat

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K comme kaléidoscope

L’écologie en tant que discipline est à la croisée de l’étude de la biosphère comprenant tous les organismes vivants qu’elle contient et tous les phénomènes physiques qui  s’y exercent. Il est facile d’imaginer que cette discipline est extrêmement complexe et qu’elle se développe progressivement. Petit à petit se précisent par touches successives les interactions entre l’atmosphère, les océans, la végétation dont les forêts, les animaux dont les hommes, les sols, l’énergie solaire. Il est également très important de comprendre que cette discipline se situe à une échelle de temps qui est la décade ou le siècle. « Ecologue » est le nom donné aux scientifiques qui étudient l’écologie.

L’écologie politique a pour objectif, quant à elle, de proposer des solutions pour prévenir ou corriger les dysfonctionnements « écologiques » et de faire émerger des décisions pour leur mise en œuvre. On comprend que le risque pour que chacun voit midi à sa porte est loin d’être négligeable. L’écologiste est le militant qui s’intéresse aux aspects politiques de l’écologie.

L’écologie intégrale met l’accent sur la place des humains dans la maison commune qu’est notre planète. Cette approche est activement soutenue par l’Eglise catholique et trouve son expression dans une publication (encyclique) du pape François intitulée « Laudate si ».

Petite précision sémantique : l’environnement désigne le cadre de vie des humains et de ce fait ses modes d’habitat.

Une vidéo

Kaléidoscope

Un document

Laudate si

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L comme lectures

L’exercice qui consiste à donner des indications bibliographiques raisonnées est un peu périlleux du fait du foisonnement des écrits.

L’élaboration collaborative d’une bibliographie raisonnée serait certainement une avancée intéressante. Il existe des bibliographies sur Internet mais vue la profusion des écrits, il est souhaitable d’être très sélectif et de qualifier avec le plus de précision possibles les documents selon une liste d’attributs tels que :

  • Public visé.
  • Nature du document (article, thèse, livre, etc.)
  • Mots clé de contenu (thésaurus écologique à élaborer).
  • Axes d’approche (politique, discipline scientifique, technique, etc.)
  • Table des matières
  • Etc.

Vaste programme !

Un site

Site bibliographique

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M comme mobilité

Le transport des marchandises et des personnes consomme 33% de l’énergie finale et il contribue pour environ 39% aux émissions de gaz à effet de serre en France en 2018. Une part importante du transport de marchandises est le résultat de ce qu’on appelle la division internationale du travail ; le transport des personnes est quand à lui lié en grande partie au tourisme d’une part, à la concentration des moyens de production d’autre part.

La liste des pistes qui permettraient de réguler les besoins est bien connue : taxation des carburants parfois dénoncée comme « punitif », développement des transports en commun, encouragement du covoiturage. Curieusement, la réduction de la vitesse de nos chers TGV est rarement évoquée !

Toutefois, le grand espoir sur lequel se fonde la réduction de la pollution émise par les transports est le véhicule à base de pile à combustible ; il s’agit donc d’un véhicule à moteur électrique. On parle également de moteurs à hydrogène : ce sont des moteurs dont le principe est comparable à celui des moteurs thermiques classiques mais dont le carburant est de l’hydrogène.

Pour certains, cette solution miracle est freinée par un complot savamment orchestré par les acteurs de la filière pétrolière. Dans les faits, la production, la distribution et le stockage de ce type de carburants ainsi que la fabrication des piles ou moteurs soulèvent des problèmes de coûts très importants.

Des documents

Pour un schéma national de mobilité durable

Part des transports dans l’émission de GES

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N comme nature

Ce mot est bien souvent sollicité et utilisé dans ses deux significations complémentaires. On parlera de la nature d’un objet ou d’un être vivant pour décrire ses caractéristiques : la nature d’un arbre est par exemple d’être formé d’un tronc, de branches, de racines et de feuilles. L’autre signification du mot nature est le monde réel tel qu’il est en dehors des interventions humaines ; cette dernière signification est donc l’opposée de celle du mot « artifice ».

Un courant de pensée qui irrigue encore une vision écologiste vise à parer la nature de toutes les vertus et à rendre suspectes toutes les tentatives humaines de domestication de cette nature. Cette idéologie ultralibérale sous-jacente qui est loin d’être naturelle est la source de bien des incompréhensions.

La régulation du rapport des humains avec la nature est à juste titre au cœur de très nombreux débats et décisions. Cela touche en effet à nos fonctions les plus vitales telles que l’alimentation et donc la production des aliments ; cela touche également la reproduction, la sexualité, la santé. On pourrait égrener toutes les activités humaines.

Un poème

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Baudelaire

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O comme océan

On peut maintenant, grâce à des séries de mesures, des programmes d’ordinateur et des recherches scientifiques, mettre en évidence le rôle fondamental joué par les océans sur le climat.

Tout d’abord l’océan constitue le plus puissant puits de GES de la planète ; on estime en effet qu’il absorbe par dissolution environ 30% la quantité de CO2 émises par les activités humaines ; la photosynthèse réalisée par les micro-organismes marins produit de l’oxygène et piège également du CO2.

L’océan absorbe également une fraction importante de l’excès d’énergie solaire du à l’effet de serre ; cet effet tampon contribue à la régulation climatique.

On connait également les conséquences de l’évolution du climat sur les océans : fonte des glaces continentales entraînant l’élévation du niveau des océans ; acidification de l’eau ayant des impacts sur la biodiversité ; modification des courants marins influençant le climat.

L’océan joue également un rôle majeur dans l’alimentation ; la surexploitation des ressources halieutiques, constamment signalée par les scientifiques s’avère difficile à maîtriser.

Le commerce par voie maritime est un des moyens nécessaires du fonctionnement de notre économie mondiale.

Des articles

Atlas de la pêche mondiale

Pollution plastique en mer

Un poème

Gonfle-toi vers la nuit O Mer. Les yeux des squales
Jusqu’à l’aube ont guetté de loin avidement
Des cadavres de jours rongés par les étoiles
Parmi le bruit des flots et des derniers serments.

Apollinaire

Une musique

La mer de Debussy

Debussy

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P comme pollution

Les émissions de GES sont les rejets les plus insidieux, les plus insidieux, les plus massifs et la plus dangereuse des pollutions ; c’est à juste titre que leur limitation doit prendre la première place des préoccupations et des moyens d’actions. Ils ne faut pas toutefois négliger ces pollutions dont il est utile de rappeler les plus récurrentes : émission dans l’air d’ozone, de gaz toxiques ou de microparticules, rejet de molécules nocives dans le sol, les cours d’eau ou les nappes souterraines, rejet de déchets solides en général et plastiques en particulier.

Les rejets polluants sont solides, liquides, gazeux, pâteux ou poudreux ! Ils nous concerne au premier chef lorsque nous les ingérons ou nous les inhalons ; toutes les pollutions posent de manière plus ou moins aigüe des problèmes de santé publique.

Une partie des réponses à ces pollutions a pour noms « recyclage » ou « économie circulaire » ; une autre partie des réponses a pour nom « agriculture raisonnée » ; l’élimination des produits qui diffusent des substances toxiques fait également partie de la panoplie des solutions ; enfin une autre partie a pour nom « efficience énergétique » des biens de consommation ou des outils de production. De nombreux progrès ont été faits dans tous ces domaines ; un facteur important pour améliorer cette efficience est de prolonger la durée de vie des bien de consommation durables.

Notons que la plupart des pollutions autres que celles produites par l’industrie nucléaire sont assez rapidement réversibles.

Enfin, pour compléter ce rapide tour d’horizon, il est nécessaire de mentionner les pollutions sonores, olfactives et visuelles.

Une citation

Les plus grandes épreuves auxquelles le Monde aura à faire face dans les années à venir seront la surpopulation, le manque de ressources (eau, matières premières, pétrole…), des pandémies de toutes sortes de maladies connues et nouvelles, des pollutions de toutes sortes (chimiques, air, eau, alimentation…)

Albert Einstein

Des articles

Pollution plastique en mer

Qualité de l’air

Des ressources pédagogiques

Pollution de l’air

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Q comme quantifier

Dans une démarche rationnelle, il est indispensable de quantifier finement les émissions de GES ou de polluants pour chaque type d’activité consommée. Un exemple de démarche rationnelle est par exemple de mesurer des fuites thermiques des bâtiments à l’aide de caméras et de drones. Il est ensuite possible de définir un programme d’isolation mettant en priorité les bâtiments les plus polluants.

On pourrait aller plus loin dans la démarche et évaluer l’empreinte GES par type de consommateur afin de responsabiliser les différentes couches sociales.

Lorsque l’on raisonne au niveau d’un pays, il convient de faire un bilan net d’émission des GES ; il convient d’ajouter les émissions de GES induites par les produits importés et de soustraite les émissions de GES induites par les produits exportés.

Cette démarche de quantification n’exclut pas les démarches symboliques permettant de mobiliser l’attention des opinions sur les sujets écologiques ; par symbolique on entend la prise en compte de cas à la marge numériquement mais ayant un impact sur l’imagination des foules. Il est toutefois indispensable que ces arbres symboliques ne cachent pas la forêt. Dans ce domaine, les témoignages des cosmonautes ou les photographies aériennes jouent un rôle important. De même, des initiatives sympathiques qui permettent de créer « du lien » sont toujours bienvenues mais il faut admettre qu’elles ne sont pas à la hauteur des défis et ne règlent qu’une faible partie des problèmes.

Un article

Emissions de CO2 par pays et par habitant en 2016

Un site

Evaluation de mon empreinte carbone

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R comme ressources

Les activités humaines contribuent non seulement à la pollution de l’environnement mais également à la raréfaction de ressources qu’elles utilisent. Parmi ces ressources, nous avons déjà évoqué la faune et la flore dont les espèces se raréfient ; il est important d’y ajouter l’eau douce, le sol cultivable et le sous-sol.

Le cause de la raréfaction de l’eau douce en général et de l’eau potable en particulier est en premier lieu lié à sa répartition géographique ; ce problème est particulièrement difficile à traiter. Un autre facteur important de raréfaction est lié aux pratiques de l’irrigation agricole qui provoque une évaporation importante des ressources hydriques.

La raréfaction des sols a également plusieurs causes. Les pratiques culturales jouent un rôle important : elles peuvent provoquer une importante érosion éolienne ou pluviale des sols fragiles. Enfin, dans les pays industrialisés, le prélèvement des sols pour le transport et l’urbanisation prend une place non négligeable. Derrière ces questions se profile celle de la nature des productions agricoles et de leur pertinence pour l’alimentation humaine ou pour la production de biocarburants. De même l’usage des terres arables aux fins de produire des aliments pour bétail a un impact important sur la disponibilité d’aliments végétaux pour les humains ; par exemple on estime qu’il faut environ 10 calories végétales pour produire une calorie animale sous forme de viande de bœuf ; attention, ce chiffre sert à sensibiliser au problème et il y a bien d’autres paramètres qui interviennent.

Enfin, il n’est pas difficile de comprendre que les ressources minières ne sont pas en quantité infinie. Même les sources fossiles d’énergies, bien qu’abondantes, ne sont pas inépuisables. Le problème qu’elles soulèvent à court et moyen terme est donc avant tout les émissions de GES que leur utilisation soulève. Toutefois des conflits majeurs peuvent perturber durablement leur production et de ce fait accélérer la mise en place de solutions de substitution.

Quand on parle d’écologie, la modestie devrait s’imposer car en définitive il s’agit d’avoir une vision globale de nos comportements humains face à notre environnement : qui prélève quoi, où et pourquoi ? Qui rejette quoi et où ? Il est évident que le mode de consommation qui est lui-même en partie influencé par des acquis culturels a une place importante.

Une citation

Ainsi se formèrent ces immenses couches de charbon qu’une consommation excessive doit pourtant épuiser en moins de trois siècles si les peuples industrieux n’y prennent garde.

Jules Verne

Des articles

Atlas des ressources en eau

Ressources mondiales en pétrole

Ressources mondiales en gaz

Erosion des sols

Ressources alimentaires

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S comme solaire

A l’instar de l’énergie éolienne, la transformation de l’énergie lumineuse issue du Soleil en électricité à l’aide de composants photovoltaïques est une des solutions intéressante pour réduire les émissions de GES. Mais comme pour l’éolien, la production d’électricité « solaire » a le principal inconvénient d’être intermittente d’une part, de ne pas concorder avec les pics de besoins d’autre part ; ce qui obère encore un peu plus l’intermittence, c’est qu’elle est difficilement prévisible et variable dans le temps ; les équipements photovoltaïques doivent donc être complétés soit par des moyens de stockage d’électricité, soit par des usines de production capables de prendre leur relais ; la prise en compte de ces investissements complémentaires ainsi que les coûts de gestion de l’intermittence doivent être intégrés dans les comparatifs de coûts entre les différentes modalités de production d’énergie. De même, le bilan carbone de ces solutions doit intégrer toutes ces considérations sous peine d’être inexact. et ainsi de fausser la prise de bonnes décisions.

Un poème

Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.

Baudelaire

Article

Autoconsommation d’énergie photovoltaïque

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T comme Terre

L’injonction biblique demandant à l’humanité de se multiplier et de croître est-elle toujours recevable ? Notre planète terre n’est-elle pas pleine ? Il existe plusieurs écoles qui gagneraient à dialoguer pour clarifier ce type de débat.

Des images

Planète Terre

Des vidéos

Planète Terre

Compte à rebours

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U comme urbanisation

L’urbanisation est un phénomène qui s’amplifie continuellement ; on estime qu’aux environs de 2050, plus de 75% de la population mondiale sera concentrée dans des villes dont une proportion importante de mégapoles.

Les urbanistes se posent bien entendu la question de la ville idéale à habiter et la plus neutre en émissions de GES et autres polluants. C’est le concept d’écoville ou d’écoquartier qui reste encore au stade de prototypes. En fait une écoville met en œuvre des principes d’habitat à basse consommation, la facilité d’usage de transports en commun, un respect de la biodiversité végétale et sociale.

Par ailleurs, il va devenir urgent d’adapter les villes existantes aux phénomènes de canicules ; en effet, certaines configurations provoquent une accumulation de chaleur qui rend des logements quasiment inhabitables. L’explosion de l’usage de climatiseurs contribue à accroître la consommation d’énergie.

Un article

Ville frugale

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V comme vent

La marine à voile et les moulins à vent ont été avec l’hydraulique des outils primordiaux du développement matériel des populations de l’hémisphère Nord. Comme chacun sait, le vent fait son retour en force à travers la transformation de l’énergie éolienne en électricité. Cette source d’énergie a pour limites son intermittence ; pour compliquer un peu le schéma, les pointes de vent ne correspondent pas avec les pointes de consommation d’une part, sont assez imprévisibles d’autre part. Les fournisseurs d’électricité doivent donc disposer de capacités de production prêtes à prendre la relève en cas de « panne de vent ».

Un document

Cout de l’éolien

Des Vidéos

Fonctionnement d’une éolienne

Maître Cornille

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W comme watt

Nous avons parlé de l’énergie qui est au cœur des processus d’émission de GES. C’est un concept très abstrait : personne n’a vu l’énergie et pourtant elle existe. Ce n’est pas trop demander que de connaître l’unité de mesure de l’énergie. En effet nous produisons ou nous consommons cet objet invisible avec une certaine gloutonnerie. Nous allons donner son nom pour l’oublier aussitôt : c’est le Joule. D’autres unités sont couramment utilisées ; la teneur en énergie des aliments est souvent exprimée en calories (environ quatre joules) ; la consommation électrique est exprimée en Kwh (environ trois millions de joules).

Pour les esprits épris de précision, rappelons que le watt est une unité de puissance qui mesure la quantité d’énergie échangée en une seconde.

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X comme xénobiotique

Les productions d’aliments « bio » ou « issus de l’agriculture biologique demandent une mention spéciale. Tout d’abord il est nécessaire de tordre le cou d’un mythe bien ancré : les aliments « bio » seraient plus « goûteux » que les autres aliments ; il n’y a aucun lien pré-établi entre le fait d’être bio et le fait d’avoir du goût ; en revanche l’absence du recours aux produits chimiques dans l’alimentation animale ou dans les soins au bétail est important car les animaux concentrent certains de ces produits que nous ingérons par voie de conséquence ; de même, l’absence de pesticides sur les céréales, les fruits, les légumes est bénéfique. Mais n’oublions pas qu’une alimentation équilibrée est le facteur majeur de bonne santé !

Encore un beau sujet pour les jeunes pousses scientifiques : l’ingestion de substances résultant de pollutions, d’aliments ou de médicaments dépend du mélange des produits ingérés. Pour être simple, nous dirons qu’un organisme peut supporter l’ingestion d’un xénobiotique sans effet secondaire jusqu’à une quantité donnée ; en revanche, il y a deux situations encore souvent mal connues : l’addition d’ingestion simultanée de xénobiotiques à des doses dites tolérables prises isolément peut avoir des effets secondaires nocifs ; l’ingestion répétitive bien qu’à faible dose peu s’accompagner d’un cumul dans l’organisme à la source d’effets secondaires nocifs. Ce phénomène est bien entendu étudié pour les médicaments ; il reste en revanche peu connu pour le cocktail de polluants que nous respirons ou ingérons souvent à notre insu.

Article sur l’agriculture biologique

Cahier des charges du Bio

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Y comme Yang

La pollution est-elle inhérente au Yang ? Beau sujet de dissertation ! Et une façon parmi d’autres d’utiliser l’Y.

Une image

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Z comme zéro

« Zéro pollution » pourrait être la devise de l’écologie. Mais est-ce un objectif réaliste ? Pour y parvenir on pressent qu’il est nécessaire de faire évoluer en profondeur nos modes de production et de consommation ; il s’agit en quelque sorte soit de changer de civilisation soit de réformer en profondeur notre civilisation industrielle. Certains parlent de décroissance : si ce mot signifie une décroissance de la pollution, on ne peut qu’être d’accord ; s’il s’agit d’une décroissance de la production de biens ou de services, le terme est malheureux ; il est préférable de parler de changement ; il se peut que le changement entraine la décroissance mais cela ne constitue pas un objectif en soi.

Si l’on cherche une transition écologique par la réforme il est nécessaire de chiffrer les moyens de sa mise en œuvre et de décider qui paiera l’addition sachant que les sources de financement sont connues : le marché régulé, l’impôt et l’emprunt. Il est impératif de comprendre que cette transition a un coût important d’une part, que les moyens de production ont des contraintes qui entraînent des inerties d’adaptation. L’approche réformatrice s’exprime sous les vocables de « développement durable » ou de « croissance verte » ; pour être plus précis, le sigle « développement durable » inclut des dimensions éthiques telles que la réduction des inégalités.

Ceux qui pensent qu’aucune réforme ne pourra changer les habitudes ou bien que le rythme des progrès techniques est insuffisant pour faire face aux défis appellent de leur vœux une révolution ; il est alors nécessaire de brosser le tableau des lendemains qui chantent, les sacrifices humains pour y parvenir et de comprendre quelle ligne Maginot permettra à une France isolée d’éviter que les GES et autres n’obscurcissent notre douce patrie. A l’heure où l’on dispose de moyens sans précédents pour bâtir des scénarios alternatifs concrets et chiffrés, il est décevant de constater que si les critiques sont souvent pertinentes, les propositions constructives et à la hauteur des défis sont rarement au rendez-vous.

Certains pensent que vue l’ampleur et l’urgence des défis, la démocratie est désarmée et qu’une dictature est une solution incontournable et que c’est le prix à payer pour le sauvetage de la planète. Cela reste bien entendu à prouver ; observons la Chine et la Russie pour disposer d’éléments de réponse.

Il est permis de croire que la transition écologique passe également par le changement des comportements individuels et notamment par une consommation sobre ou frugale préconisée par des penseurs humanistes. Par exemple, la réduction de la consommation de protéines animales (viande, poisson, œufs, produits laitiers) est souvent citée comme une contribution à la lutte contre la pollution d’une part et à l’approvisionnement des 10 milliards d’humains attendus sur notre planète d’autre part ; la consommation sobre poursuit deux objectifs : favoriser les produits et services dont la production est la moins polluante d’une part, favoriser les produits et services dont la consommation est la moins polluante d’autre part. Cette réduction « spontanée » passe par une évolution d’habitudes culturelles qui est la plupart du temps assez lente.

Des articles

Révolution

Consommation sobre

Des Vidéos

Développement durable

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